Est-ce bientôt la fin du moteur thermique (essence, diesel) ?
Est-ce bientôt la fin du moteur thermique (essence, diesel) ?
Est-ce bientôt la fin du moteur thermique (essence, diesel) ?
Le moteur thermique a révolutionné le monde, des transports jusqu’aux moyens de production, mais après 160 ans de règne, un nouveau futur où sa place sera bien moindre se dessine pour lui, un futur électrique.
Le moteur thermique a révolutionné l’humanité :
Il a rendu possible ce qui aujourd’hui nous semble banal : la voiture, le bus, la moto, le camion. Nous avons découvert le monde en bateau puis en avion. Il a aussi modernisé la guerre avec le tanks, le bateau et le sous-marin. Le tracteur, la moissonneuse et autres engins agricoles ont développé la productivité de chaque champ, chaque culture. Il a enrichi au-delà de toute imagination les pays producteurs de pétrole.
Cependant, après 160 ans à façonner notre monde, on entrevoit la disparition de cette force motrice exceptionnelle.
La pression grandissante pour atteindre zéro émission carbone d’ici 2050 signifie qu’une nouvelle révolution déjà se prépare, une révolution qui changera la manière dont nous alimentons nos vies, nos maisons, nos cultures, nos transports.
L’espoir obligé dans le Véhicule électrique :
Alors que certains affirment déjà qu’un impact carbone neutre avant 2050 sera insuffisant pour conjurer les pires effets du réchauffement climatique, nous pouvons être sûrs que l’ère du véhicule électrique est devant nous. Des États-Unis à l’Union Européenne et dans bien d’autres nations, les dirigeants s’engagent à arrêter la vente de nouveaux véhicules essence et diesel dans 15 ans.
En Chine, les acheteurs de voiture ont acquis plus de véhicules électriques en 2019 que le reste du monde combiné. En Norvège, plus de 60% des nouvelles voitures enregistrées en septembre 2020 étaient électriques.
Jusqu’à présent principal point de résistance à l’achat d’un véhicule électrique, la technologie de batterie devient plus efficiente et moins chère. Selon une recherche menée par BloombergNEF, le prix d’un bloc-batterie en lithium-ion pour une voiture électrique a baissé de 87% entre 2010 et 2019.
Aujourd’hui, Tesla est le constructeur de voiture le plus reconnu au monde, bien qu’il construise beaucoup moins de voitures que ses concurrents comme Renault et Volkswagen.
Les combustibles fossiles :
Actuellement, les combustibles fossiles représentent encore 80% de l’énergie mondiale.
Lors d’une réunion animée par l’ex-secrétaire de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Christiana Figueres, l’analyste énergétique Ramez Naam a fait part de la tendance à la baisse rapide de cette proportion (in « « The Outrage and Optimism Podcast ») ») :
- « Le coût de l’énergie éolienne a été divisé par 10. Le coût de l’électricité provenant de l’énergie solaire a été divisé par 30. »
- « Tout ne se passe pas aussi vite que nous le souhaiterions. Mais ça se passe bien plus vite que ce que les industriels, notamment dans l’industrie automobile et combustible fossile, imaginaient. »
- « Et ce qui est certain, c’est que le moteur à combustion interne pour le transport terrestre est mort, mort, mort, mort, mort. »
Les futurs défis :
Alors que les émissions des gaz d’échappement des voitures et des camions disparaîtront progressivement dans les futures décennies, d’autres secteurs du transport présentent un défi beaucoup plus colossal.
L’aviation est responsable, a minima, de 3% de l’empreinte carbone mondiale. Si alimenter des avions de ligne de manière durable est très compliqué, il est cependant envisageable d’ici 2050, qu’au moins les moyens courriers puissent être alimentés par une énergie verte comme les piles à hydrogène.
L’un des secteurs les plus difficile à transitionner reste la navigation où la flotte marchande assure 90% du commerce mondial.
Après être passée de l’énergie vélique au milieu du XIX ème siècle à la combustion à vapeur, puis, à l’ère moderne, au fioul lourd, l’industrie se tourne de nouveau vers des sources de propulsion naturelles. Il s’agit d’un problème considérable et difficile, surtout pour les vraquiers colossaux qui parcourent nos océans.
Mais la transition a d’ores et déjà commencé :
En 2040, plus aucune voiture neuve consommant des énergies fossiles ne devrait être vendue en France. L’industrie automobile est sous pression, ce qui la pousse à développer une stratégie de défense, quitte à contourner les règlementations.
La Chine s’engage à être carboneutre au moins en 2060. Le Président américain Joe Biden a proposé de rendre la production étasunienne d’électricité non émettrice de carbone d’ici 2035, créant des millions d’emplois par la même occasion. A travers le monde, les nations ont de plus en plus d’ambitions pour réduire les émissions.
Si les progrès actuels sont insuffisants, leur existence appuye les évolutions technologiques, et ce dans tous les secteurs.
Dans les années à venir, le moteur à combustion, cette prouesse extraordinaire du progrès scientifique passé, deviendra un chapitre de l’Histoire. Quant à nous, nous évoluerons doucement vers le tout voiture électrique.
Le mot de la fin :
La France a encore du boulot pour développer son réseau routier électrique: “Si on n’incite pas à acheter de l’électrique, pas étonnant qu’on manque de bornes”.
La France a encore du boulot pour relever le défi de l’électrique, c’est un fait. De nouvelles directives européennes vont nous parvenir au printemps et on sait qu’on va devoir travailler sur un plan plus solide et ambitieux face à l’accroissement du nombre de véhicule sur nos routes. Notre approche passive doit changer et deux modèles économiques se confrontent. Il y a ceux qui veulent mettre des bornes de recharge partout, et ceux qui veulent partir sur un modèle qui correspond aux besoins et aux habitudes des gens.